le mardi 6 septembre 2011

Rehaussement de la digue de la coulée Gagnon

Des citoyens de Lac-Kénogami inquiets

LAC-KÉNOGAMI – Des citoyens de Lac-Kénogami s’inquiètent. Ils estiment que le blizzard hivernal causera des accidents de la route si le ministère de l’Environnement et le Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) s’entêtent à vouloir relever, comme prévu, la digue de la coulée Gagnon sur le chemin du Quai à Lac-Kénogami.

Membre de l’Association de protection du lac Kénogami (APLK), Claude Collard tient à mettre en garde les représentants gouvernementaux. Si jamais quelque chose de malheureux devait survenir en raison d’une décision hasardeuse, il n’hésitera pas à porter plainte en déontologie à l’Ordre des ingénieurs du Québec. Car depuis quelques mois, Claude Collard a avisé les autorités des dangers reliés aux plans et devis du secteur où se trouve le quai d’embarquement des bateaux (à environ un kilomètre du camping Jonquière).

Au cours d’une entrevue accordée au Quotidien, l’ingénieur à la retraite du ministère des Transports du Québec ne s’oppose pas au rehaussement de la coulée Gagnon, une nécessité selon les recommandations des travaux à réaliser après le déluge de 1996. Mais il voudrait que le plan préparé par Hydro-Québec en 2003 soit appliqué et non pas celui concocté par le CEHQ, qui prévoit rehausser la digue de 1,4 mètre. Selon les prévisions, le rehaussement se trouvera au-dessus de la glissière de protection sur le côté du chemin du Quai.

« Il faut bien comprendre que je suis favorable au rehaussement de la digue, car ces travaux vont empêcher un éventuel débordement des eaux du lac Kénogami de ce secteur. Ça va protéger davantage les citoyens et les automobilistes.

« Là où je m’oppose, c’est dans la façon de faire. Le CEHQ veut rehausser la digue de 1,4 mètre. Cela va la situer au-dessus de la glissière. Il est facile de s’imaginer ce qui va survenir en période hivernale. Lorsque les vents maximums, ceux en provenance de l’est, vont souffler, la neige va envahir la chaussée et rendra la visibilité très difficile durant les mois de janvier, février et mars. Je peux déjà prévoir des accidents dans le secteur », assure Claude Collard.

Celui-ci semble parler dans le vide pour le moment. Personne ne tient compte de ses observations.

« Le Centre d’expertise hydrique du Québec est au courant de mes remarques, mais ils ne veulent pas en tenir compte. J’ai demandé à voir les plans il y a quelques mois. On devait me les remettre au début du mois d’août comme me l’avait promis le CEHQ en juin, mais on me les refuse maintenant », dit-il.

« J’ai même déposé une offre de confidentialité, à l’effet que je ne parlerais pas des plans afin de ne pas nuire au processus des soumissions. Ça n’a rien donné », ajoute Claude Collard.

Il n’a pas été possible de joindre les représentants du CEHQ afin d’obtenir leur version du dossier.