le lundi 24 septembre 2007

Deuxième été sans histoire

LAC-KÉNOGAMI – Les gens heureux n’ont pas d’histoire, dit-on. Et c’est probablement le cas des utilisateurs du lac Kénogami qui viennent de connaître un deuxième été sans histoire.

Environ 30 personnes ont assisté, hier matin, à l’assemblée générale annuelle de l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK).

Une salle à moitié vide, car tout semble rouler rondement pour les plaisanciers. Ils peuvent mettre leur bateau à l’eau tôt en saison et les retirer sans problème à la mi-septembre. Et entre les deux, ils ont pu se promener à leur guise sur les eaux du lac Kénogami.

Durant les périodes estivales de 2006 et de 2007, le niveau d’eau s’est maintenu à environ 113 pieds, ce qui a fait le bonheur des plaisanciers.

Les dirigeants de l’association étaient donc bien heureux de partager leurs conclusions sur le plan de gestion des eaux du lac Kénogami de 2006.

Il faut savoir qu’à la suite de discussions avec le gouvernement du Québec, des responsables de la compagnie Elkem Metal et des riverains, il a été décidé en 2006 que la priorité de l’eau allait aux citoyens durant la période estivale.

« Et le plan de gestion a été bien respecté et nous avons eu amplement d’eau au cours des derniers étés. Et ce malgré le fait que l’été 2006 a été la pire année depuis 45 ans en termes d’étiage (niveau moyen le plus bas). Nous avons eu 42 jours d’étiage.

« Le plan de gestion assure les utilisateurs du lac Kénogami d’un niveau de 112 pieds d’eau minimum à 98 pour cent du temps. C’est très satisfaisant », de noter Claude Collard.

Et la forêt

Si le dossier de l’eau semble réglé pour plusieurs années, les membres de l’APLK devront aussi se méfier des plans de coupe forestière de la grande entreprise.

S’apercevant l’an dernier que Produits forestiers Saguenay (PFS) voulaient déboiser une partie du versant sud du lac Kénogami, l’APLK s’y est immédiatement opposée et a demandé un moratoire.

Si la situation est réglée jusqu’à la fin de 2008 et possiblement jusqu’en 2013, rien ne dit que l’association ne devra pas demeurer vigilante.

« Même si nous savons que rien ne va se passer pour les années à venir, il faut garder en tête que le dossier est toujours actif. Nous avons l’assurance, par contre, d’être avisé et d’être consulté avant qu’une coupe forestière ne se fasse.

« Nous ne sommes pas opposés à la récolte du bois, car elle doit se faire à un moment donné. Mais ce que nous voulons, c’est nous assurer que ça va être fait de la bonne manière pour protéger les abords du lac Kénogami », de conclure Claude Collard.