le samedi 22 février 2014

Le ministre Gaudreault rencontre les utilisateurs du bassin versant

Le lac Kénogami prêt pour la crue

Chicoutimi – Une trentaine d’intervenants régionaux ont participé, hier après-midi, à une réunion organisée par le ministre Sylvain Gaudreault au sujet de la gestion des bassins versants du lac Kénogami et de la rivière aux Sables.

Des représentants d’Hydro-Québec, de Produits forestiers Résolu, Rio Tinto Alcan, du ministère des Transports, du ministère des Ressources naturelles, de l’Association de protection du lac Kénogami, entre autres, ont pris part à la rencontre de deux heures.

La réunion était animée par Paul Ruel, le président du Comité de bassin du lacKénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables. Le président de l’arrondissement Jonquière, Bernard Noël, et la conseillère municipale de Lac-Kénogami, Christine Boivin, étaient aussi présents.

« Cette rencontre, qui fait suite au mini-déluge que nous avons connu au printemps, a permis le partage d’informations pour faire le point sur la capacité d’évacuation des bassins », souligne le ministre Gaudreault, en entrevue téléphonique avec Le Quotidien.

Il indique que la capacité d’évacuation des barrages de la rivière aux Sables atteint maintenant 650 m3/s. Les travaux effectués le long de la rivière aux Sables ont été terminés cet été.

« Les travaux de la rivière aux Sables n’étaient pas terminés au moment des crues du printemps, ce qui était problématique, indique M. Gaudreault. La rivière a alors atteint une capacité d’évacuation de 350 m3/s. »

Cette capacité maximale de 650 m3/s avait été fixée comme objectif dans le Plan de gestion du bassin de la rivière aux Sables, à la suite des recommandations de la Commission Nicolet, qui a étudié les causes du déluge de 1996.

Concernant le lac Kénogami, la dernière phase des travaux sera entreprise prochainement. Une digue haute de trois mètres et longue de 65 mètres sera aménagée sur les rives. Ces travaux permettront d’assurer la fermeture du lac-réservoir advenant une crue maximale.

Une nouvelle rencontre rassemblant les mêmes intervenants devrait avoir lieu à la mi-avril, indique le ministre Gaudreault. Ce sera alors l’occasion de faire le point sur des études attendues par le gouvernement sur les niveaux de risque en cas de fortes crues.

« Il n’y a pas de risque pour la sécurité civile, assure-t-il. Les zones habitées sont protégées, de l’enrochement supplémentaire a eu lieu dans ces zones. Les études attendues concernent les barrages et les zones non habitées. » L’aménagement d’un réservoir tampon sur la rivière Pikauba n’est pas pris en compte dans la gestion actuelle des bassins versants.

« Il faut faire sans Pikauba, car on n’est pas rendu là, précise-t-il. Ce serait un ouvrage de 500 millions de dollars et il n’y a pas de consensus à savoir si on garde le réservoir vide ou si on le garde plein et qu’on l’utilise pour faire de l’énergie. »