le Dimanche 17 mai 2009

L’Association pour la protection du lac Kénogami prend les devants

Des affiches pour sensibiliser

JONQUIÈRE – Au cours des prochains jours, des affiches de sensibilisation seront installées à trois endroits stratégiques, le long des routes ceinturant le lac Kénogami. Les membres de l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK) souhaitent prendre les devants et sensibiliser la population sur l’importance d’adopter des mesures pour l’environnement.

L’affiche présente un oiseau migrateur et son petit, vulnérables aux effets de la pollution et de l’aménagement du territoire. « Est-ce qu’on reviendra toujours ici maman? », peut-on y lire.

« Les gens pensent que la qualité de l’eau est A1, mais ce n’est pas le cas. Il faut s’en occuper et s’en préoccuper. Nous avons décidé d’agir en installant les affiches avant même la sortie du rapport et nous n’avons pas attendu après la ville. Nous nous sommes donné comme mandat de faire de la sensibilisation, souligne la présidente de l’APLK, Caroline Tremblay. Notre but n’est pas de déclencher une guerre politique. Les élus ont un bon vouloir. Mais entre ce qui doit être fait et ce qui se fait réellement, il y a une différence. Un des meilleurs exemples prouvant que nous faisons un pas en avant pour en faire deux en arrière est l’installation de poubelles sur les îles du lac. Les gens y jettent les sacs de poubelles qu’ils ont sur leur bateau au lieu de les amener jusqu’au débarcadère. Les animaux les déchirent et les répandent sur l’île », explique-t-elle.

Même si l’APLK ne souhaite pas que la qualité de l’eau du lac Kénogami devienne un enjeu gouvernemental, elle dénonce le fait que les projets doivent être approuvés notamment par la Société d’aménagement de la rivière aux Sables (SARAS), une corporation de la ville de Saguenay, par la ville de Saguenay elle-même, ainsi que par le gouvernement fédéral.

« Nous ne sommes pas contre l’utilisation du lac Kénogami à des fins récréatives et nous ne voulons pas empêcher les gens d’y circuler. Cependant, il faut qu’ils comprennent les conséquences de circuler à 40 km/h le long des berges », souligne le vice-président Roger Villeneuve.

« Pourquoi ne pas embaucher des étudiants afin qu’ils fassent de la sensibilisation sur les différents débarcadères? Si les gens ne font pas attention, ce n’est pas par manque de volonté, mais par ignorance », ajoute Mme Tremblay.

Le 4 juin prochain, une rencontre aura lieu à l’édifice municipal du lac Kénogami. Le but de cette soirée d’information est de faire le point sur l’évolution du dossier de protection du lac et de fournir de l’information sur les moyens à prendre pour protéger l’étendue d’eau.