le Dimanche 16 août 2009

Lac-Kénogami

Le balisage laisse à désirer

LAC-KÉNOGAMI – Il faut connaître le lac Kénogami par coeur pour y naviguer en toute sécurité. Ou être chanceux. En effet, de gros rochers donnent bien du fil à retordre aux plaisanciers.

Alerté par un résidant du secteur, Progrès-Dimanche a navigué sur les eaux du lac Kénogami afin de constater les faits. Ces rochers se trouvent seulement à quelques centimètres sous la surface. Difficile de les apercevoir. Au désespoir de plusieurs résidants et propriétaires d’embarcations, ils ne sont plus identifiés depuis plusieurs années.

Trois grosses roches, d’une largeur de quelques mètres, sont invisibles au loin, mais bien visibles lorsqu’on se trouve à proximité. Et elle se situent à des endroits très passants du lac.

Par exemple, au large de la plage du Camping Jonquière, où les bateaux doivent passer en quittant la marina, il faut redoubler de prudence. Certains plaisanciers ont endommagé sérieusement leur moteur à cet endroit, en heurtant l’un de ces rochers.

Sur sa motomarine, Stéphane Beaudoin s’est rendu près de cette masse de pierres. Il a pu y faire une halte sans problème. Avec de l’eau aux chevilles, au milieu de l’étendue d’eau, il prouve que le balisage du lac Kénogami laisse à désirer.

Dans la baie qui donne sur le chemin du Quai, un autre rocher, mal identifié, entraîne des problèmes aux navigateurs. L’un d’eux, qui désire garder l’anonymat, a endommagé son pied de moteur dernièrement. « Ça n’a pas de bon sens. La bouée qui signale la roche est beaucoup trop loin. On allait seulement à cinq kilomètres à l’heure et nous avons heurté le rocher. Ça m’a coûté 2500$ en réparation », raconte le plaisancier.

« C’est un très beau lac, mais il est dangereux. Il faut savoir où se trouvent les rochers dangereux, car c’est très mal identifié. À grande vitesse, un bateau peut fendre sa coque, c’est sur », souligne-t-il. Une ballade lui a également coûté une hélice.

Selon le propriétaire de la marina du Camping Jonquière, Jacques McCartey, le problème est le même depuis cinq ans. « Le balisage n’est pas bien réalisé d’une année à l’autre. L’an dernier, à ma connaissance, au moins huit bateaux ont détruit leur pied de moteur en circulant sur le lac », raconte le propriétaire de la marina.

« C’est très facile pour quelqu’un qui ne connaît pas le lac de se heurter aux rochers. C’est encore arrivé dernièrement. Quand tu brises un pied de moteur, ça coûte cher », souligne M. McCartey.

Contacté par Progrès-Dimanche, le conseiller du secteur et président de la Corporation du parc régional du lac Kénogami, qui s’occupe du balisage des eaux, Paul-Roger Cantin, a affirmé qu’il n’avait reçu aucune plainte à ce sujet. « Ça me surprend. L’an dernier, on avait eu plusieurs problèmes avec le balisage. Mais cette année, les gens semblent satisfaits de la signalisation réalisée, mentionne M. Cantin.

« Il est évident qu’on ne peut identifier toutes les roches dans le lac, mais s’il y en a qui cause des problèmes, j’invite les gens a m’en faire part », indique le conseiller municipal, affirmant qu’avec un point GPS, il est très facile d’aller identifier correctement les rochers dangereux.