le vendredi 7 novembre 1997

Automne très sec

Le lac reste loin de son niveau maximal

Laterriere – L’automne tout aussi sec que l’été qui vient de passer n’aura pas permis au lac Kénogami de retrouver son niveau maximum de gestion.

Hier, le lac était à la cote de 162,41 mètres, soit presque 1,5 mètre en dessous du niveau maximal qui est de 163,7 mètres (113,5 pieds), et il est peu probable que les conditions météorologiques d’ici au gel permettront de refaire les réserves.

«Selon notre spécialiste à Québec, Bruno Robert, ça prendrait un coup d’eau pour que le lac Kénogami atteigne la cote maximale, explique Guy Langevin, du ministère de l’Environnement et de la Faune. Or, les apports sont presque nuls (seule la neige de la semaine dernière qui a fondu dans le parc contribue à alimenter le lac) et lorsque la terre va geler, il n’y aura plus de ruissellement possible.»

Avant le déluge de juillet 96, la cote maximale de gestion du lac Kénogami était de 164,16 mètres (115 pieds) et elle a été abaissée à 163,7 mètres (113,5 pieds). Lorsque le réservoir était plein à l’automne, l’alimentation les utilisateurs des rivières Chicoutimi et aux Sables faisait en sorte que le lac se retrouvait à environ 155 mètres avant la crue du printemps.

Le MEF n’anticipe pas de problèmes majeurs pour cet hiver même si le réservoir n’atteint pas sa cote maximale, bien qu’il apparaît évident que les producteurs d’électricité installés sur les deux exutoires naturels du lac devront ralentir leurs turbines.

«Pour ce qui est des prises d’eau des municipalités et des industries installées sur les deux rivières, il n’y aura pas de problème car les besoins sont minimes», ajoutait Guy Langevin.

A la ville de Jonquière, qui exploite la mini-centrale de la rivière aux Sables et chez Abitibi-Consol, ont ne s’en faisait pas non plus avec le bas niveau du lac Kénogami, en mentionnant tout simplement qu’on devrait réduire la production hydroélectrique.

Eau perdue

Selon le président du comité provisoire de gestion du lac, Paul Ruel, ces derniers mois plutôt secs sont un bel exemple des situations qu’un ouvrage en amont pourrait résoudre:

«Au printemps, on vide le lac Kénogami au moins deux fois. Toute cette eau est perdue et si on avait un barrage dans le réserve faunique des Laurentides, on pourrait la garder et l’utiliser lors des sécheresses.»