le lundi 29 août 2005

Elkem Métal reste campée sur ses positions

L’entreprise souhaite utiliser l’eau du lac Kénogami de façon optimale pour assurer l’alimentation de son usine de ferrosilicium en électricité. Et si le débit a été réduit de moitié à sa centrale la semaine dernière, c’est principalement pour des raisons techniques, et non pour accommoder les riverains mécontents.

Les riverains du lac Kénogami n’ont pas pu naviguer longtemps cet été, en raison du niveau trop bas de ce plan d’eau. Or, le président de leur association, Louis Pilote, montre du doigt Elkem Métal. Cette entreprise possède une centrale hydroélectrique qui a produit au maximum tout l’été, jusqu’à la semaine dernière en fait, sans tenir compte des besoins de villégiature.

Louis Pilote souhaiterait que, durant la saison estivale, Hydro-Québec fournisse l’électricité à Elkem et que cette dernière laisse suffisamment d’eau dans le lac pour permettre la navigation de plaisance.

Elken juge non acceptable cette proposition, pour des raisons de rentabilité. Selon le directeur de l’ingénierie chez Elkem, Jean Villeneuve, « si on achète de l’énergie pendant l’été, et qu’on jette l’eau à l’automne, c’est une perte nette pour nous autres. On est prêt à considérer n’importe quel scénario, mais il y a une limite dans les coûts qu’on est capable de supporter », dit-il.

Jean Villeneuve assure, d’autre part, que les négociations vont bon train en vue du renouvellement du bail sur l’utilisation de l’eau du lac Kénogami pour la production hydroélectrique. Selon lui, on prend en compte les droits des riverains : « Les riverains n’ont pas à en douter. Les fonctionnaires du ministère tiennent compte des demandes des gens autour du lac », précise-t-il.

Concernant la baisse des débits à la centrale de la rivière Chicoutimi, Jean Villeneuve l’attribue à l’arrêt de production électrique par Abitibi-Consolidate et au niveau du lac Kénogami qui est trop bas, ce qui fait craindre un manque d’eau l’hiver prochain.