le dimanche 27 février 2005

Stéphane Bédard réagit aux propos de la ministre Gauthier

Le député Stéphane Bédard déplore que la ministre Françoise Gauthier fasse perdre à la région un investissement de près de 200 millions en déclarant que le projet de barrage-réservoir sur la rivière Pikauba, dans le parc des Laurentides, est remis aux calendes grecques.

Le représentant péquiste de Chicoutimi prétend, contrairement à la ministre, que le gouvernement Landry avait planifié ce projet dans son dernier budget, avant d’être battu par les libéraux.

Selon lui, la ministre régionale ne semble pas encore avoir saisi comment sont alloués les budgets d’immobilisation dans les ministères. Elle croit encore, dit-il, que l’argent est mis de côté au moment de la réalisation des travaux, alors qu’ils sont plutôt établis à l’avance par les ministères.

Stéphane Bédard estime que la ministre aurait dû s’occuper de ce dossier, mais elle ne l’a jamais fait, et les riverains en aval du lac Kénogami seront moins en sécurité.

En affirmant que le barrage ne serait pas pour demain, la ministre Gauthier a indiqué que les montants que l’ancien gouvernement disait avoir réservés pour ce projet n’existent tout simplement pas.

« On a toujours laissé entendre qu’il y avait une réserve, mais je ne sais pas où elle se trouve. On nous avait dit qu’il y avait 178 millions qui étaient réservés à quelque part pour la construction de ce barrage-là. Cet argent-là n’existe pas », a affirmé Mme Gauthier à la tribune du Cercle de Presse du Saguenay.

La députée de Jonquière ne croit pas que le report du projet ait un impact sur la sécurité des riverains du lac Kénogami et de ses émissaires. « La sécurité des gens en aval est une préoccupation majeure », a encore dit la ministre, ajoutant qu’elle vit « encore là. »

La construction du barrage a été recommandée par la commission d’étude chargée de faire la lumière sur les inondations de 1996, qui avaient emporté des centaines de maisons et causé des dommages évalués à plusieurs millions de dollars dans la région.