le vendredi 19 décembre 1997

Nouveau mode de gestion

Différentes hypothèses s’offraient à Génivel

Jonquière – Formé dans la foulée du rapport Nicolet, afin de recommander au ministre de l’Environnement et de la Faune du Québec un nouveau mode de gestion des crues, le Comité provisoire du lac réservoir Kénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables dispose d’un outil précieux à la suite de dépôt, plus tôt cette semaine, d’une étude réalisée par le groupe Génivel-BPR-Tecsult.

Son mandat consistait à analyser les différentes options qui ont été identifiées après les événements de juillet 1996. Il l’a amené à soupeser leurs avantages et leurs inconvénients en tenant compte au premier chef de la dimension sécuritaire, mais en prenant aussi en considération les facteurs sociaux, environnementaux et économiques.

Prenant les hypothèses une par une, les auteurs de l’étude ont éliminé d’emblée celle de la canalisation des crues à l’intérieur d’une galerie creusée entre le lac Kénogami et le Saguenay.

Au même titre qu’une éventuelle dérivation par le ruisseau Deschênes, dans le secteur Arvida, ils l’ont jugée trop coûteuse, en plus de noter que cette solution ne pourrait générer aucune production d’énergie.

Dans la même foulée, ils ne voient pas comment le rehaussement du lac Kénogami pourrait réduire le niveau de risque. C’est donc une autre option qui leur est apparue peu attrayante, ce qui est aussi le cas de la dérivation des crues vers la Belle-Rivière, de même que de l’amélioration de la capacité hydraulique des rivières Chicoutimi et aux Sables, qu’ils ont estimée impraticable.

La meilleure solution, d’après les auteurs, consiste en fait à aménager des réservoirs en amont du lac Kénogami.

Le coût de ce projet pourrait varier de 41 à 136 millions $ selon l’ampleur des travaux et même si la vocation première d’un tel aménagement serait de limiter les dégâts dans le cadre d’une crue maximale probable, son potentiel hydroélectrique ne serait pas non plus à dédaigner.

Ce ne serait pas la dimension prioritaire, mais en théorie, rien ne s’opposerait à l’exploitation de cette piste de développement. Pour le moment, toutefois, les responsables du comité refusent de se prononcer sur le document dont la mise en oeuvre, à la demande du gouvernement du Québec, a mené à la production d’une brique de 300 pages qu’ils n’ont pas eu le loisir d’analyser en détail.